L’industrie papetière fait référence aux entreprises participant à la fabrication du papier à partir de bois ou d’autres fibres pour le transformer en pâte. À titre d’exemple en 2017, la production mondiale de papier était de près de 420 millions de tonnes de papier et de carton. Les principaux pays producteurs sont la Chine, les États-Unis et le Japon, tandis que la France se classe au 13e rang avec plus de 8 millions de tonnes de papier produites. Mais quelle est réellement la place de l’industrie papetière en France et son histoire ?
1 – L’origine de la fabrication du papier en France
Selon les archives de Troyes, un historien nommé Louis Le Clert a affirmé que la première papeterie, le Moulin de la Moline, avait été construite en 1348 sur les rives du canal de la Seine à seulement quelques kilomètres au sud de Troyes, alors capitale du champagne. S’en suit de nombreuses régions commençant à s’équiper progressivement : la Savoie, le Vaucluse, l’Auvergne, le Languedoc et la Charente. Les Italiens commencent eux aussi à participer à l’installation de tels bâtiments en France dans le but de faire de même en Italie. C’est pourquoi le Moulin de Carpentras fut fondé en 1374 par des Italiens de Florence, ayant également participé à la création d’usines dans la région d’Avignon. Au milieu du XVe siècle, la production française suffit à répondre aux besoins de ses consommateurs et les usines champenoises commencent donc à exporter les produits partout à travers la France. L’industrie papetière était née.
2 – La consommation de papier en France
Aujourd’hui, notre consommation de papier en France se répartit de la manière suivante :
- 48% du papier est destiné aux impressions, journaux ou écritures
- 44% du papier est destiné aux emballages et conditionnements (papiers d’emballage, cartons, sac kraft pour déchets)
- 8% du papier est destiné aux papiers d’hygiène.
Néanmoins notre consommation de papier s’accroît chaque année. Pouvant se recycler plus d’une dizaine de fois, il reste un atout majeur dans la protection de l’environnement mais est souvent décrié pour sa fabrication pouvant faire appel à de nombreux produits chimiques notamment pour le blanchiment . La France s’efforce néanmoins d’utiliser des sous-produits de la forêt pour fabriquer sa pâte à papier comme le bois d’éclaircies à 70% et les déchets de scierie à 30%. Les coupes d’éclaircies ou coupes d’entretien permettent de dynamiser la croissance de la forêt en favorisant le développement des plus beaux arbres par l’élimination des arbres plus chétifs qui gêneraient leur croissance.